Rolex Learning Center – SANAA - c(ai)²

12 mars 2011

Rolex Learning Center – SANAA

BASEL TRIP [1]

Lyon_Lausanne

Départ : Lyon (France)
Destination : Bâle (Suisse)
Durée du séjour : 6 jours
Participants : 5 archis de l’ENSAL (3 L3, 2 M1)

Rolex Learning Center – SANAA (Lausanne)

Jour 1 – 26/02/2011
Etapes : Genève, Lausanne

Aux portes de Lausanne, plus précisément dans la commune d’Ecublens, un bijou très convoité signé SANAA nous attend sur le campus de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne.

Puisque sa réputation le précède, on s’attend à rencontrer l’immense Rolex rectangulaire, sous le style d’un horloger japonais, échouée au beau milieu des bâtiments universitaires…

Mais le moment venu, la surprise est de taille.

Rolex_Learing_Center_07_2009

Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa nous invitent en fait à explorer le cadran d’une montre mole de Salvador Dali.

L’entrée en matière commence d’abord par le périmètre régulier de l’édifice, dont la mise en scène est plutôt décevante pour les piétons, puisque l’allée qui conduit à l’entrée est encombrée par la rampe d’accès au parking souterrain… « Fuck Context ! » comme ils disent.

En revanche, lorsqu’on passe sous la première arcade décrite par le bâtiment, on oublie aussitôt d’où on vient, pour savourer la fluidité des espaces qui se présentent.

Quant à l’instant suivant… Est-on dans un patio, une cour, un puits ? Difficile à dire. Ces bulles à ciel ouvert ne ressemblent à rien de connu, et pourtant, comme définition des vides, on a rarement vu une telle prouesse, même parmi les plus grandes pointures de l’Architecture.

Avant même d’avoir franchi la porte vitrée du hall d’entrée, on sent l’espace se dilater au gré des courbes de béton lisse, et on devine le temps en suspension, comme une fluide prisonnier derrière les façades transparentes.

Quand on dépasse enfin le seuil, l’ambiance est à la déambulation, encouragée par une atmosphère feutrée (grâce à cette moquette grise qui recouvre le sol) et par les poufs colorés qui rythment notre parcours dans la 5ème dimension.

Les pentes qui viennent perturber l’horizontal nous rappellent que la gravité dispose toujours de ses droits ici-bas. On escalade ces gigantesques vagues immobiles pour se hisser au sommet des monts de moquettes et contempler la vue qui se présente à travers les patios circulaires.

A la vue de ces courbes qui déforment le sol, on s’autorise même un instant à retourner dans l’enfance, du temps où l’on débaroulait les pentes garnies d’herbe fraîche. (Pour avoir essayé : attention ! la moquette brûle la peau dans les derniers tonneaux…)