Ecole d'architecture de Nantes - Lacaton & Vassal
L’école d’architecture de Nantes s’inscrit dans le grand projet de transformation urbaine de “l’île de Nantes”, dont le plan directeur a été établi par Alexandre Chemetoff. Il s’agit de reconfigurer un territoire de 5km de long sur 1 de large en mettant en oeuvre une diversité de programmes.
La parcelle choisie pour l’école est idéalement située : en bordure de Loire, à proximité du centre ville et du tramway (via la passerelle victor schoelcher). L’environnement de l’école est varié : palais de justice de Nouvel, logements (DY25 et Habiter les Quais I), siège de ouest France, immeuble Manny.
Les architectes ont choisi de séparer le programme en deux entités : un petit édifice côté Loire (administration, laboratoire et exposition), et un bâtiment principal (cours, services de l’école). Ils créent ainsi une “rue” et surtout une place, occupée par un bar logé dans une œuvre d’art, qui donne sur les plages de verdure des bords de Loire (je garantis, l’endroit est génial !).
En coupe, deux grands principes sont présents : la structure est composée de trois “plateaux” à 9m, 16m et 22m (toit), dans lesquels s’insèrent des mezzanines ; une rampe circule à l’extérieur du rez-de-chaussée à la grande terrasse supérieure qui donne sur tout Nantes.
L’aménagement en plateau fournit un espace considérable, dont plus de la moitié est laissée “vide”, et peut être appropriée au gré des manifestations. En pratique, cela crée de beaux espaces “publics”, mais l’appropriation par les étudiants est plus difficile. De même, la rampe n’a jamais servi comme cadre de manifestation.
Ceci dit, la répartition des espaces donne une impression d’immensité et de “ville dans la ville”. Les espaces “publics” sont caractérisés par le béton et le polycarbonate. Ce dernier garantit la lumière tout en conférant un grand sentiment d’intériorité aux volumes. Cependant, la qualité thermique n'est pas terrible. Le RDC est recouvert de bitume, pour garantir la continuité avec la rue et renforcer cette idée de “ville dans la ville”. La circulation verticale est assurée par deux escaliers massifs (et fatiguant), ainsi que par 4 ascenseurs.
Les espaces “privés”, c’est à dire les salles de cours, la reprographie, les bureaux, les salles de projets réservées aux étudiants etc, sont traités de manière plus classique avec souvent des vitrages transparents.
On se perd rapidement dans ce dédale de 6 niveaux, les parcours sont multipliés, de même que les vues. Certains recoins sont inattendus. On a l’impression de parcourir différents “territoires”, à mesure que l’on change de départements. On cherche même parfois les étudiants (qu’on retrouve massés dans les salles multimédias) !
Quelle qualité si différente de l’ENSA Lyon !!!
Vous trouverez de nombreuses informations complémentaires sur le site de l'agence Lacaton et Vassal (notamment des .pdf des publications).
grande place
des espaces vastes, mais dont le centre est parfois sombre
halle de fabrication
des vues multipliées
foyer..
le RU !