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c(ai)² - bicursus ECL-ENSAL
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11 juillet 2010

Médiathèque Jacques Demy - Nantes

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La médiathèque Jacques Demy à Nantes, livrée en 1985, est un bâtiment qui a fini par m'intriguer, à force de passer devant pour aller au travail et de le fréquenter pour emprunter des ouvrages. Construite sur un terrain ruiné par les bombardements de la seconde guerre mondiale, la médiathèque grimpe sur les pentes du quai de la fosse. La situation topographique entraîne un premier parti pris : l'établissement d'un lien entre le haut de la parcelle et le bas via la création de deux places publiques et un grand hall traversé par des escaliers et des escalators. J'y vois un clin d'œil certain au célèbre passage Pommeray de Nantes qui relie la place du théâtre Graslin à la Bourse (actuelle Fnac, les temps changent).

La taille du terrain et sa localisation dans un contexte d'immeubles élevés expliquent peut-être la  taille (10 000m² de médiathèque) et la diversité du programme : médiathèque, lieux d'exposition, stockage du fond ancien, salle de conférence - concert, musée de l'imprimerie, grands parkings, locaux associatifs etc. Cette multiplication des fonctions amèneraient alors les architectes à penser leur immeuble comme une "petite ville" : les deux places publiques sont complétées par une rue intérieure, de grands volumes verticaux : l'impressionnant hall de la médiathèque s'étire sur plusieurs étages ; et une façade dont la composition multiplie les registres (soubassement, structure intermédiaire, toits), ce qui n'est pas sans faire penser à un immeuble new-yorkais (c'est un avis personnel).

Tous ces éléments pourraient conduire à la naissance d'espaces publics investis par les citadins. Étrangement (et malheureusement) c'est tout l'inverse qui se produit ! Les deux places sont délaissées et taguées ; le passage central est souvent vide et désolé. L'activité se concentre à l'intérieur de la médiathèque. Est-ce du à la position légèrement excentrée du lieu (à la frontière du centre-ville) ? Ou les espaces extérieurs ne sont pas assez définis pour entraîner des usages particuliers ? J'aimerais bien savoir pourquoi un lieu qui recèle, à mon avis, un certain potentiel, conduit finalement à repousser les passants. Concernant la place en bas, un des facteurs déterminants semblent être l'absence de "fonctions" donnant dessus : pas de cafés, de lieu d'exposition ; la médiathèque étant en hauteur. De même pour le passage central : au contraire, au passage Pommeraye, le vide central est façonné par la multiplicité des boutiques ; ici la vie intérieur du bâtiment semble loin (derrière des rideaux, ou des des vitres translucides ou condamnées pour protéger les livres).

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au-dessous et en-dessous : un clin d'œil au passage pommeraye ?

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ci-dessous une "séquence d'entrée" amusant, en venant des rues au-dessus de la médiathèque :

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